Climat et biodiversité : découvrez les principaux enseignements des COP16 et COP29 et explorez les opportunités d’investissement liées à des solutions fondées sur la nature.

Points forts

  • Des enjeux interconnectés demandent une action intégrée : La biodiversité, le changement climatique et la dégradation des terres sont étroitement interconnectés et nécessitent des solutions cohérentes permettant d’atténuer les impacts climatiques, de s’adapter à leurs effets et de préserver et restaurer la biodiversité. Les parties prenantes, qu’il s’agisse des gouvernements, des entreprises ou des investisseurs, intègrent de plus en plus le nexus climat-biodiversité dans leurs décisions.
     

  • Des cadres internationaux séparés et des synergies croissantes : Depuis le Sommet de la Terre de 1992, trois enjeux environnementaux (climat, biodiversité et dégradation des terres) ont été traités par des conventions des Nations Unies distinctes. Cependant, les récentes réunions des Etats membres de ces conventions (aussi appelés COP) ont observé un alignement accru entre ces questions, ce qui témoigne de la compréhension grandissante des liens qui les unissent. Cette tendance offre aux investisseurs un cadre plus clair pour contribuer simultanément à ces différents objectifs de durabilité.
     

  • Des mécanismes de mise en œuvre mis à l’épreuve : l’Accord de Paris a mis en place un mécanisme de mise en œuvre solide pour relever progressivement l’ambition jusqu’à ce que le monde soit sur la voie d’un réchauffement climatique limité bien en dessous de 2°C. Même si l’objectif est encore loin d’être atteint, il y a eu une première inflexion par les nouvelles politiques climatiques mises en œuvre mettant le monde sur la voie de +3,1°C d’ici la fin du siècle contre +4,2°C lors de l’adoption de l’Accord de Paris. Le cadre mondial de la biodiversité prévoit un mécanisme similaire pour stopper et inverser la perte de biodiversité. L’efficacité de ces deux mécanismes est actuellement mise à l’épreuve par le contexte géopolitique et la difficulté à parvenir à des accords internationaux.
     

  • Les déficits de financement révèlent des opportunités d’innovation : Les négociations décevantes autour du nouvel objectif collectif quantifié (NCQG) montrent que des défis persistent pour assurer des transferts financiers Nord-Sud équitables. Alors que les flux financiers publics restent limités, des mécanismes tels que le « Fonds Cali » pour la biodiversité et les peuples autochtones et les 2,5 milliards de dollars engagés par le Fonds vert pour le climat, marquent des progrès. Cependant, des déficits de financement importants subsistent, mettant en évidence une demande croissante de solutions de financement innovantes du secteur privé.
     

  • Les modèles de financement innovants prennent de l’ampleur : Les mécanismes de financement innovants, tels que les véhicules de financement mixte, les obligations vertes, les crédits carbone ou biodiversité, ainsi que les échanges dette-nature, représentent des moyens novateurs pour mobiliser les capitaux privés en faveur des objectifs environnementaux. Ces mécanismes attirent de plus en plus les investisseurs en quête de rendements à long terme alignés sur les objectifs de biodiversité et de climat, offrant des solutions évolutives pour combler le déficit de financement.
     

  • Progrès de l’économie réelle et accélération de la dynamique des entreprises : Contrastant avec les incertitudes politiques accrues mises en évidence lors des COP, l’année 2024 a été marquée par une croissance record des marchés de l’énergie propre, ainsi que par une expansion globale et l’adoption de plans de transition, de nombreuses entreprises et institutions financières à travers le monde s’étant engagées à atteindre ou à fixer des objectifs de zéro émission nette. La dynamique en faveur de la biodiversité s’accélère également, avec de plus en plus d’entreprises interrogeant leurs impacts et dépendances à la biodiversité.

 

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