Dans cet Investment Talks, nous examinons les mouvements récents des marchés financiers et leurs explications possibles, ainsi que nos attentes et les implications en matière d'investissement.

Points clés

  • D. Trump a dépassé les attentes en matière de droits de douane, franchissant une étape majeure vers la réforme du régime commercial existant. Avec une taxe de base de 10 % et des droits de douane réciproques allant jusqu'à 49 % à l'encontre de ses principaux partenaires commerciaux, ainsi que la confirmation d’un droit de douane de 25 % sur les importations de voitures, le taux effectif des droits de douane américains devrait passer à plus de 20 %, son niveau le plus élevé depuis un siècle. Nous nous attendons à ce que les négociations s'intensifient et à ce que l'incertitude reste élevée, en particulier jusqu'au 9 avril, date à laquelle les droits de douane spécifiques à chaque pays doivent entrer en vigueur.**

 

  • Principaux pays concernés : l'Asie est confrontée aux droits de douane les plus élevés, impactant non seulement la Chine mais aussi la plupart des pays d'Asie du Sud-Est et la Corée du Sud, tandis que l'Amérique latine est moins touchée en comparaison. À plus long terme, le ralentissement de la mondialisation se poursuivra, avec la poursuite de la reconfiguration des chaînes d'approvisionnement et l’émergence de nouvelles alliances régionales.

 

  • Ralentissement de l'économie américaine : Bien que les droits de douane puissent provoquer une hausse de l'inflation à court terme, leur véritable impact sera sur la croissance, d'autant plus que l'économie américaine est déjà confrontée à un ralentissement économique significatif dans un contexte d'incertitude politique croissante. Par conséquent, le risque d’un ralentissement de l’économie américaine augmente, mais à ce stade, il est encore prématuré de parler de récession

 

  • Convictions d'investissement : étant donné qu’une telle augmentation des droits de douane n’avait pas été intégrée dans les cours, la réaction des investisseurs a provoqué une volatilité accrue – une tendance qui devrait persister dans les semaines à venir, à moins que des avancées significatives ne soient réalisées dans les négociations et qu’un nouveau cadre commercial commence à se dessiner. La volatilité des marchés devrait rester élevée au cours des prochaines semaines. Un ralentissement marqué de la croissance des bénéfices est désormais probable, car la dynamique de croissance s’affaiblit et les coûts pourraient augmenter (hausse des coûts de main-d'œuvre et de production). Alors que la probabilité de se diriger vers des régimes financiers défavorables augmente, nous avons réduit notre position sur les actions. Nous continuons de penser qu’il est essentiel de maintenir des stratégies de couverture sur les actions et l’or. En ce qui concerne les actions américaines, nous pensons que l'impact sera plus marqué sur les mégacapitalisations, tandis que le contexte pourrait être favorable aux petites et moyennes capitalisations. En ce qui concerne l'allocation des actions, nous continuons à privilégier une position diversifiée incluant certains marchés émergents. Nous maintenons une gestion active de la duration, avec une position positive en Europe et proche de la neutralité aux Etats-Unis. En ce qui concerne les devises, comme nous l'avions déjà anticipé, le dollar américain devrait rester sous pression, tandis que le yen devrait se comporter davantage comme une valeur refuge en cas de détérioration brusque de l’environnement économique  

 

Nous vous invitons également à participer à notre webinaire qui se tiendra le 8 avril. Nos experts exploreront les opportunités d'investissement en Europe dans un contexte mondial fragmenté. 

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Place à l’Europe : quel potentiel d'investissement ?

Mardi 8 Avril 2025 | 16h00 - 17h00