L'objectif net zéro, c'est quoi ?
La transition verte va transformer fondamentalement nos sociétés. La protection de notre planète
nécessite des investissements à grande échelle sans précédent dans les innovations techniques et
les énergies renouvelables afin d’amener nos économies sur la voie du net zéro.
Isabel Schnabel, Membre du directoire de la Banque centrale européenne
Ce concept découle de l’Accord de Paris qui vise à limiter l’augmentation des températures à une moyenne de 1,5°C au-dessus des niveaux de l’ère préindustrielle et nécessite pour cela d’atteindre le net zéro au niveau mondial à l’horizon 2050. Cet objectif implique une réduction mondiale annuelle de 7% des gaz à effet de serre d’ici à 2050.
Le net zéro désigne une situation dans laquelle les émissions anthropiques, c’est-à-dire provoquées par les activités humaines, de gaz à effet de serre dans l’atmosphère sont compensées par les éliminations anthropiques au cours d’une période donnée1.
Un Français émet en moyenne 9,2 tonnes de CO2 équivalent par an1 . Or, pour atteindre les objectifs net zéro auxquels la France s’est engagée à l’horizon 2050, chaque personne ne devrait pas émettre plus de 2 tonnes par an. Mais qu’est-ce que le net zéro et pourquoi est-il nécessaire de contribuer à cet objectif à l’échelle mondiale ?
La contribution à cet objectif doit impérativement s’envisager par le biais d’une forte réduction des émissions de GES.
Ceci nécessite de profonds changements dans nos modes de vie et de consommation : limitation des trajets en avion et en voiture, adoption d’un régime alimentaire faisant la part belle aux produits végétaux, de saison, locaux et biologiques ou encore développement de l’économie circulaire en sont quelques exemples.
C’est là qu’interviennent les puits de carbone. Ceux-ci jouent un rôle crucial dans la séquestration des émissions restantes. Pour ce faire, la protection et la conservation des puits de carbone biologiques que sont les forêts, océans, sols ou rivières est essentielle afin de préserver leur capacité naturelle à séquestrer le carbone. Les puits technologiques peuvent également contribuer à cet objectif.
Ils englobent différentes techniques visant à capter le CO2 dès sa production pour le stocker dans le sous-sol ou le valoriser, en l’utilisant par exemple comme matière première directe ou pour la synthèse de carburants. À l’heure actuelle, ils sont toutefois complexes à mettre en œuvre, coûteux et énergivores.
La voie de la neutralité carbone doit s’envisager en premier lieu par une réduction drastique des gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, combinée à la protection des écosystèmes afin qu’ils continuent de jouer leur rôle dans la séquestration de carbone.
L’empreinte carbone des bâtiments est considérable. À l’échelle mondiale, ce secteur était responsable d’environ 37% des émissions de CO2 directes et indirectes en 20224. En France, il consomme à lui seul 47 % de l’énergie5 et est à l’origine de 16 % des émissions de gaz à effet de serre5.
Ce secteur doit donc opérer une transition énergétique et écologique ambitieuse. Et celui-ci est en première ligne des objectifs de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) adoptée par le gouvernement français. Cette feuille de route a pour objectif la réduction progressive des émissions de gaz à effet de serre afin d’atteindre le net zéro à l’horizon 2050. Pour ce faire, elle prévoit notamment la décarbonation des secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre que sont les transports, l’énergie et le bâtiment.
La rénovation énergétique, un levier essentiel de la trajectoire vers le net zéro
Les défis sont de taille pour ce dernier, dont l’objectif est de réduire ses émissions de GES de 49 %6 en 2030 par rapport au niveau de 2015 et atteindre le net zéro en 2050.
Pour les nouvelles constructions, les solutions retenues portent avant tout sur la refonte des méthodes de conception des bâtiments et infrastructures, l’industrialisation des procédés de construction et le recours à des matériaux bas carbone tels que les matériaux biosourcés et géosourcés.
Pour les bâtiments existants, le levier principal est la rénovation, et plus particulièrement la massification de la rénovation énergétique du parc de logement. Il faut dire que celui-ci grignote à lui seul plus de 60 %7 des émissions du secteur.
Chère rénovation...
Celle-ci demande d’importants besoins de financements, estimés à 150 milliards d’euros d’ici 20348 pour la seule éradication des quelque 4,6 millions8 de logements considérés comme « passoires thermiques » (étiquettes E à G). La mise en place de l’aide financière aux ménages MaPrimeRénov’, l’interdiction progressive de location des logements en étiquette E à G d’ici à 2034 ou encore l’instauration du dispositif des Certificats d’économie d’énergie (CEE) sont quelques exemples des mesures de soutien et d’incitation du gouvernement français pour accompagner cette transition.
Sources et lexique
1 Source : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/lempreinte-carbo…
2 Rapport de synthèse RS15 du GIEC, chapitre 2
3 Définition du net zéro du Groupe intergouvernemental d’experts pour le climat (GIEC)
4 Source : https://www.unep.org/fr
5 Sources : https://www.ademe.fr/les-defis-de-la-transition/batiments/
https://www.hautconseilclimat.fr/wp-content/uploads/2024/06/HCC_RA_2024…
6 Etude Xerfi, « La décarbonation de la construction », décembre 2022
7 Source : Haut Conseil du Climat, https://www.hautconseilclimat.fr/wp-content/uploads/2023/10/HCC_Rapport…
8 Étude Xerfi, Le marché de la rénovation des bâtiments à l’horizon 2025, décembre 2022
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Date de première utilisation : Septembre 2024
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